Zombis, aux origines

L’approche graphique s’ancre dans une esthétique brute et instinctive, en résonance avec la figure du zombi haïtien, être en errance à la frontière du monde des vivants et des morts. 

Ce graphisme évoque la main de l’homme – celle qui grave, qui marque, qui invoque. Il s’inscrit comme une trace, où chaque ligne semble porter en elle une histoire, une incantation.

 Inspirée des inscriptions que l’on retrouve sur les tombes du cimetière de Port-au-Prince, la typographie adopte des influences brutalistes, avec des tracés irréguliers et expressifs, évoquant l’urgence du geste et la mémoire fragmentée des disparus. Les formes ne cherchent pas la ligne parfaite, mais l’impact sensible ; elles capturent quelque chose de l’ordre du passage, du souvenir, de l’invisible. Cette ligne « brute » relie les mondes par la seule force du tracé comme dans les rites vaudous.